Lors de la deuxième édition du Salon des blogueurs voyage, j’ai eu l’occasion de poser les pieds en Corse pour la première fois. Fatiguée par les premiers mois de l’année, ça a été l’occasion de me relaxer un petit peu au soleil, tout en laissant mes cinq sens en profiter.
La vue. Facile… Sortir du train à Toulon avec Céline de Je Papote et retrouver Audrey de Bom Dia Portugal, déjà, c’est l’exotisme, pour moi. Apercevoir la mer. Monter dans le ferry et, depuis le pont, voir les lumières du continent s’estomper, un (petit) verre de Chartreuse à la main. C’est la fête, déjà, et la nuit s’annonce courte. Mais dès le lendemain, éblouis par le soleil corse, nous débarquons à Ajaccio, encore peu certains de ce qui nous attend. Ici, c’est déjà l’été. La première vue de la baie d’Ajaccio, je la découvre depuis la terrasse de l‘hôtel Radisson Blu, où nous passons la matinée pour découvrir le spa et le brunch. C’est brûlant de lumière et de reflets.
Lorsque, plus tard, nous nous enfonçons dans les terres, mes yeux se régalent des pentes et des collines que nous gravissons. On prend de la hauteur. Tout est vert et caché. En bonne membre de la team « Nord-Est », je ne connais que très peu les espaces méditerranéens, mais le charme opère très facilement. C’est le fait de toujours avoir un oeil sur la mer qui me plaît le plus.
En arrivant dans la chambre du Radisson Blu de la baie d’Ajaccio que je partage avec ma grande copine Violaine du blog Vio’Vadrouille, un état d’extase nous prend. C’est la fin de la journée, la chambre, toute en crème et bleu pâle, est emplie d’une lumière orangée qui provient de l’immense balcon qui fait face à la mer. Nous ne nous étions pas préparées mais nous assistons à un magnifique coucher de soleil. Pas un mot. On regarde, on se sourit, on prend quelques clichés, rapidement. S’il y a une image qui me reste de la Corse, c’est bien celle-ci…
Le goût. Oui, je savais que j’allais sans aucun doute me régaler en corse. Confitures, poissons, fruits, huiles… Si on cherche à manger simple et bien, on est à la bonne adresse. L’ouverture des délices a été sonnée, pour moi, lors du brunch servi au Radisson Blu, après un délicieux passage au spa que je détaillerai plus bas (on a d’ailleurs tous apprécié le nom de l’événement : le sprunch !). Au menu, uniquement des petits plats très frais, à volonté, énormément de fruits et de petits légumes. Avec le temps quasi estival qui flotte déjà sur la Corse, j’ai oublié déjà depuis longtemps la grisaille grenobloise… 
L’autre objet de mon régal, c’est le miel corse. Dans l’après-midi, nous allons visiter la miellerie Le Jardin des Abeilles, perdu au milieu de la garrigue. Entourée d’un immense jardin, la petite maisonnette de Denis, Nancy et leurs enfants apparaît comme un oasis d’ombre et de fraîcheur. On y goûte plusieurs miels typiques de Corse. Ici, les abeilles travaillent beaucoup. Beaucoup beaucoup. L’espèce endémique qui vit ici ne se repose presque pas et fait cinq miels à l’année. J’ai beaucoup aimé la force du miel d’automne, qui réserve des saveurs assez rares dans le miel. Sans hésiter, j’en ramène quelques pots à mon apiculteur de papa…
L’odorat. Pour moi, la continentale, l’odeur iodée de la mer, omniprésente, me met en joie pour toute la journée. Mais mon nez a véritablement travaillé lorsque nous avons visité l’antre de Paul et de son frère, producteurs des huiles essentielles Corsica Pam. A l’époque, je m’intéressais déjà un petit peu à ces huiles, à l’usage que l’on peut en faire. Très à la mode, les huiles essentielles peuvent en effet permettre de soulager plusieurs maux, de régler quelques petits soucis. Tout l’enjeu, je crois, est de les utiliser avec parcimonie et intelligence. Et d’éviter les effets d’annonce « ce flacon mélange X huiles qui résoudront tous vos problèmes ». Discuter avec Paul permet vraiment de comprendre comment on récupère le meilleur des plantes pour en faire une essence, précieuse et puissante, qu’il faut bien connaître pour profiter pleinement de ses effets.
L’ouïe. Je ferme les yeux et je me concentre sur les souvenirs sonores de ce passage en Corse. Pas de chants polyphoniques pour moi, cette fois-ci, mais tout de même, l’accent rocailleux et musical, tout nouveau pour moi. Le calme, aussi, le calme. Les bruits de la nature. Les échos du spa, où nous passons la matinée après notre petite nuit sur le ferry, les sons étouffés, les glissements de pieds… Plongés dans le noir du hammam au ciel étoilé, nos voix sont des murmures graves. On se concentre, on tombe presque en méditation. On est bien. Et nos rires dans la piscine, aussi, ça fait partie du jeu. On chuchote, on profite des bulles et de la lumière bleutée qui donne un cachet tout particulier à ce lieu.
Le toucher. Mes mains aussi se souviennent de la Corse, de ses cailloux et de la température tiède de son atmosphère. Lors de notre découverte du spa, la peau de mes joues a goûté aux crèmes de Brigitte, qui a créé la marque Crena Care. Véritable amoureuse de la Corse, elle défend avec passion le patrimoine de son île. Et c’est là qu’elle a trouvé tout ce dont elle a besoin pour concevoir ses sérums : en premier lieu, la châtaigne, ingrédient magique qui chouchoute la peau de tous les visages. Ses soins sont doux, passionnés, et très simple. Il n’en faut pas plus. Juste un peu de châtaignes.
Le dernier jour, l’équipe du Radisson Blu nous invite à tester une nouvelle expérience : une escape room a été créée à l’intention des hôtes, dans l’une des chambres de l’hôtel. Ces jeux en équipe, très à la mode, sont plutôt simples, au début : les joueurs sont enfermés dans une pièce, et doivent s’échapper grâce à des indices cachés partout ! Notre équipe de choc est constitué de Valentine de Hello It’s Valentine et sa soeur, de Emmanuel de Voyages Avec Nous, de Violaine et moi-même.
Oui, je sais, on est super convaincants. Et convaincus. Nous voilà enfermés dans une chambre d’hôtel, somme toute normale, mais où un crime a eu lieu. Un crime en rapport avec la mort de Napoléon, en toute simplicité. On comprend vite qu’il y a une bombe à désamorcer avant de pouvoir sortir. Chacun commence un peu à fureter, à la recherche d’indices…
Autant vous le dire tout de suite : nous n’avons pas réussi à sortir de la chambre « vivants ». Un peu trop excités, pas assez organisés, pas aidés par quelques faux pas techniques, on a loupé le coche. Mais qu’importe : à vrai dire j’avais oublié que nous avions « perdu » tant le souvenir qui me reste est plus le plaisir de fouiller, se prendre au jeu, croire que l’on est un véritable agent secret… L’expérience a été très plaisante et je trouve ça très original de la part d’un grand hôtel d’organiser une telle activité. Moi qui ne suis pas habituée aux hébergements de luxe, je me rends compte qu’il est possible d’y passer de bons moments, et pas forcément dans un bain moussant.
Ces quelques jours en Corse, bien que trop peu nombreux mais très riches sur le plan des rencontres, furent également un grand moment sensoriel, qui m’a propulsée dans mon été et vers tant de changements. Un moment-clé.
C’est article est le fruit d’un accord avec le Salon des Blogueurs Voyage et ses partenaires. Naturellement, le choix de l’angle de l’article, les avis émis et les illustrations me sont entièrement propres.
