Avec ce nouveau blog, j’ai envie d’organiser mes lectures et de me pousser à lire plus en ouvrant une petite rubrique de chroniques de livres qui me sont passés entre les doigts récemment, sur la thématique du voyage, mais pas que. Je vais essayer d’en présenter au moins trois, selon ce que j’ai sous la main et les ebooks que j’aurais précieusement stockés dans ma liseuse…
Le voyage pour les filles qui ont peur de tout, Ariane Arpin-Delorme et Marie-Julie Gagnon
C’est assez naturellement que je commence ma petite chronique de bouquins par celui-ci. Ce manuel est une petite Bible fourrée de conseils pratiques et précis pour celles qui s’intéressent au voyage, sous toutes ses formes. Plusieurs questions sont posées : quels types de voyages nous correspondent le mieux ? Pourquoi a-t-on parfois peur de partir ? Comment partir en profitant de chaque instant ? Que vous ne soyez jamais sorti ou que vous soyez habitué à voyager, l’exhaustivité du bouquin fait qu’il y a toujours une info à glaner, un truc à apprendre. Pour moi, le fonctionnement par chapitres courts et listes fonctionne bien, j’accroche. Je rebondis d’une entrée à l’autre. Fait pour les femmes, par deux femmes, l’ouvrage s’adresse finalement aux voyageurs de tous genres. J’ai été particulièrement intéressée par le chapitre sur l’Inde, pays pour lequel je ne me sens pas encore prête.
La sOLItude heureuse du voyageur – notes, Raymond Depardon
Facile à lire et coquet, cet ouvrage de Raymond Depardon réunit en fait deux projets : Notes, d’abord, est une première publication du photographe, issue d’un carnet de voyage qu’il explique avoir écrit pour une femme, qui lui manque, alors qu’il est en plein reportage dans des pays en guerre. Au retour, il lui offre le carnet et lui demande l’autorisation de le publier. C’est un beau mélange de photographies prises au Liban, au Pakistan et en Afghanistan, et de pensées quotidiennes, « tu me manques », « je pense à toi ». Depardon rencontre Massoud, en Afghanistan, fait un bout de chemin avec lui. Ceci est compilé dans le carnet, parmi des petits moments anodins comme : « Nous dormons dans une grange et repartons tôt le matin. Les seuls arrêts sont les moments de prière ».
Sable mouvant, Henning Mankell
Je ne sais pas si c’était le bon moment, pour moi, de lire un livre sur le cancer. Mais après avoir lu beaucoup de polars de Henning Mankell, et en apprenant son décès le 5 octobre dernier, j’ai eu envie d’explorer un peu plus l’oeuvre de cet auteur suédois. Sable Mouvant est un ouvrage étonnamment simple et clairvoyant. Constitué d’une myriade de petits chapitres percutants, ce n’est pas un roman, c’est simplement un ouvrage que l’auteur écrit pour lui-même, comme s’il se retrouvait pour la première fois devant un miroir. Il évoque des souvenirs d’enfance, qui font sens, et appuie sur des aspects de l’humanité, de la culture, qui lui semblent important. Parce qu’il vient d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer, il ressent le besoin de dire clairement, le plus rapidement possible, en fait, « voici ce qui est important pour moi ». Il parle de grottes, de déchets nucléaires, de guerres napoléoniennes, avec une adresse vraiment agréable à lire. J’ai été happée dès les premières pages, parce qu’il date le début de l’histoire précisément au jour où je suis rentrée d’une année de voyage. J’étais bien loin d’imaginer que ce jour-là, alors que je retrouvais mes proches autour d’un grand couscous, Henning Mankell apprenait qu’il avait un cancer. Petites choses de la vie. Notez que sans ce détail étrange, j’aurais tout de même poursuivi la lecture… Après avoir lu beaucoup de ses livres, c’est un plaisir de découvrir cet auteur sur un angle plus personnel, et dans un style dépouillé et simple. A la fin de l’année, c’est une lecture très sereine et rassurante.
Oh une blogueuse voyage qui parle de livre (oui je découvre ton blog, car je serai aussi à Wat16). Pour l’instant je n’avais que Laurence de partispour.com pour trouver de nouvelles idées de lecture.
Je m’empresse de noter le Depardon, il semble exactement entrer dans ce que j’aime. Elle est où la bibliothèque voyage de janvier 😉
Merci beaucoup ! Je me réjouis beaucoup de te rencontrer en vrai en Belgique… Surtout que je crois qu’on vient de la même région voire de la même VILLE !
Eh ouais… Pour la bibli de janvier… On pourrait croire que la pneumonie aurait aidé, hein ? Mais… Heu… =D